Du repaire prospère et tranquille du 19e siècle à la zone prioritaire de développement
Dès l’abolition de l’esclavage en 1848, la forêt devient un espace de travail pour la population affranchie. En majorité “colonisée” par des habitants du cirque de Mafate, venus s’installer sur le littoral, la région de Sans Souci garde des traces de ses premiers occupants venant des hauts, notamment son organisation typique en ilet : des plateaux agricoles devenus vergers, des bassins pour recueillir l’eau de pluie, des haies surélevées de bambous pour détourner les vents, des arbres anciens : letchis, manguiers, banjoins, tamarins… (cf. Etude historique Laurent Hoarau)
Le quartier de Sans Souci n’apparaît sous son nom actuel qu’au début du 20e siècle, avec l’arrivée de la famille Antoine Legros qui y acquiert des terrains. La famille Legros installe un ensemble de colons (métayers) et transforme le village en une zone d’échange économique importante. Les migrants, issus de Roche Plate et Grand Place, trouvent à Sans Souci la possibilité de vendre leur force de travail et un point d’écoulement des productions de l’intérieur. Sans route, sans canalisation et sans école, les habitants de Sans Souci ont su développer un savoir-faire unique dans la culture des légumes et fruits lontan.
La crise agraire des années 70 met fin à cette période de prospérité et Sans Souci sombre alors dans la misère. Il faudra attendre le milieu des années 1980 pour que les familles qui y vivent, aient l’eau courante, une école et une route qui dessert le village.

ACTUALITÉS
Découvrez toute l’actualité de Sans Souci